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Le langage cinématographique dans la série photographique

Dernière mise à jour : 18 mai 2021

Par nature, le langage cinématographique se présente comme une suite d'images, les films sont donc proches des séries photographiques. Les notions de séquence et d'unité narrative constituée d'une suite de plans entrent ainsi dans le langage de la série photographique.



Tout d'abord, il s'agit d'identifier une scène et une séquence. La confusion habituelle entre leurs deux sens provient des contextes académique et professionnel divergents. Contrairement au monde académique et techniquement parlant, l'équipe de tournage définit la séquence comme une série de plans délimités dans le temps et l'espace. La scène encadre un ensemble de séquences et correspond à une idée générale et à un enjeu du film.


Considérer une séquence comme une unité narrative rapportant un événement et une scène comme un ensemble d'événements permet de faire correspondre un plan à une photographie unique et une séquence à une série photographique.






Le langage cinématographique a développé tout un ensemble de codes et de procédés pour combiner les plans les uns après les autres et donner un sentiment de continuité entre eux. Pour construire une série photographique d'un point de vue cinématographique, je garde à l'esprit trois types de coupes.


- Le raccord dans l'axe ou Axial cut : c'est une forme de jump cut, où la caméra se rapproche ou s'éloigne du sujet tout en gardant le même axe.


- Le raccord mouvement ou Matching cut : lorsqu'un geste commence dans un plan, puis se poursuit dans le plan suivant. Par exemple, un personnage sort par la droite, puis, dans le plan suivant, apparaît logiquement par la gauche ou vice versa. La coupe convient à tous les plans et est cohérente avec la logique du tournage. Il s'agit d'une pratique courante dans la réalisation de films, qui produit un effet de réalité homogène.


- Le raccord regard ou Eyeline match : il commence par un personnage qui regarde quelque chose hors de l'écran, suivi d'une coupe d'un autre objet ou d'une autre personne. Au cinéma, de nombreux réalisateurs préfèrent ne pas révéler immédiatement ce que le personnage voit, le plan inverse, pour augmenter le suspense.


De tels procédés me paraissent tout à fait pertinents pour l'ordre des images dans une série de photos : être conscient de leur existence s'avère d'une grande utilité pour la création d'une série cohérente.

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